Les Muses, a primeira ode de Paul Claudel

Em parceria com a É Realizações, Les Muses, a ode que abre as Cinq Grandes Odes de Paul Claudel, no original e na tradução de Rodrigo de Lemos.

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Paul Claudel (1868-1955) é um dos principais dramaturgos do século XX e um renovador da lírica francesa. Sua obra se constitui em um momento marcado pela emergência de outros autores modernos que, embora muito diferentes de Claudel (como Guillaume Apollinaire e André Gide), também buscam novos caminhos para a criação literária. Em textos como Cinco Grandes Odes e Cantata a Três Vozes, Claudel funde eloquência e musicalidade, paganismo e catolicismo, ciência e teologia, símbolo e autobiografia. Resulta daí uma torrente poética irreprimível, modulada no ritmo livre do versículo e pontuada por imagens tão precisas quanto misteriosas. Uma poesia orientada pela tarefa, permanentemente inacabada, de dizer tudo, sacralizando o mundo pela palavra.

Em lançamento da Filocalia, com tradução e prefácio de nosso colaborador, Rodrigo de Lemos, as Cinco Grandes Odes, o Processionário para Saudar o Novo Século e a Cantata a Três Vozes formam um pórtico suntuoso para essa poesia cunhada em grandes sínteses. Nesses textos líricos, ora impetuosos, ora delicados, constituídos de alusões e de símbolos, o poeta é ao mesmo tempo sacerdote e bacante ensandecido; a figura feminina assinala tanto redenção quanto perdição, e a inspiração é força destrutiva dos laços entre os homens, sob a influência da Musa, e é também chamado à salvação, nas mãos da Graça. No centro dessa poética, o poder da palavra, explorada em sua potência sugestiva de múltiplos significados e em sua musicalidade sutil e variada.

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(Reprodução)

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Em parceria com a É Realizações, trazemos hoje Les Muses, a ode que abre as Cinq Grandes Odes de Paul Claudel, no original e na tradução de Rodrigo de Lemos.

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Claudel, 1890

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PREMIÈRE ODE. Les Muses[*]

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Les Neuf Muses, et au milieu Terpsichore !

Je te reconnais, Ménade ! Je te reconnais, Sibylle ! Je n’attends avec ta main point de coupe ou ton sein même

Convulsivement dans tes ongles, Cuméenne dans le tourbillon des feuilles dorées !

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Mais cette grosse flûte toute entrouée de bouches à tes doigts in- dique assez

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Que tu n’as plus besoin de la joindre au souffle qui t’emplit

Et qui vient de te mettre, ô vierge, debout !

Point de contorsions : rien du cou ne dérange les beaux plis de ta robe jusqu’aux pieds qu’elle ne laisse point voir!

Mais je sais assez ce que veulent dire cette tête qui se tourne vers le côté, cette mine enivrée et close, et ce visage qui écoute, tout fulgurant de la jubilation orchestrale !

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Un seul bras est ce que tu n’as point pu contenir ! Il se relève, il se crispe.

Tout impatient de la fureur de frapper la première mesure !

Secrète voyelle ! animation de la parole qui naît ! modulation à qui tout l’esprit consonne !

Terpsichore, trouveuse de la danse ! où serait le chœur sans la danse ? quelle autre captiverait

Les huit sœurs farouches ensemble, pour vendanger l’hymne jaillissante, inventant la figure inextricable ?

Chez qui, si d’abord te plantant dans le centre de son esprit, vierge vibrante,

Tu ne perdais sa raison grossière et basse flambant tout de l’aile de ta colère dans le sel du feu qui claque,

Consentiraient d’entrer les chastes sœurs ?

Les Neuf Muses ! aucune n’est de trop pour moi !

Je vois sur ce marbre l’entière neuvaine. A ta droite, Polymnie ! et à la gauche de l’autel où tu t’accoudes !

Les hautes vierges égales, la rangée des sœurs éloquentes.

Je veux dire sur quel pas je les ai vues s’arrêter et comment elles s’enguirlandaient l’une à l’autre

Autrement que par cela que chaque main

Va cueillir aux doigts qui lui sont tendus.

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Et d’abord, je t’ai reconnue, Thalie !

Du même côté j’ai reconnu Clio, j’ai reconnu Mnémosyne, je t’ai reconnue, Thalie !

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Je vous ai reconnu, ô conseil complet des neuf Nymphes intérieures !

Phrase mère ! engin profond du langage et peloton des femmes vivantes !

Présence créatrice ! Rien ne naîtrait si vous n’étiez neuf !

Voici soudain, quand le poëte nouveau comblé de l’explosion intelligible,

La clameur noire de toute la vie nouée par le nombril dans la commotion de la base,

S’ouvre, l’accès

Faisant sauter la clôture, le souffle de lui-même

Violentant les mâchoires coupantes,

Le frémissant Novénaire avec un cri !

Maintenant il ne peut plus se taire !

L’interrogation sortie de lui-même, comme du chanvre

Aux femmes de journée, il l’a confiée pour toujours

Au savant chœur de l’inextinguible Echo !

Jamais toutes ne dorment ensemble ! mais avant que la grande Polymnie se redresse,

Ou bien c’est, ouvrant à deux mains le compas, Uranie, à la ressemblance de Vénus,

Quand elle enseigne, lui bandant son arc, l’Amour ;

Ou la rieuse Thalie du pouce de son pied marque doucement la mesure ; ou dans le silence du silence

Mnémosyne soupire.

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L’aînée, celle qui ne parle pas ! l’aînée, ayant le même âge ! Mnémosyne qui ne parle jamais !

Elle écoute, elle considère.

Elle ressent, (étant le sens intérieur de l’esprit),

Pure, simple, inviolable ! elle se souvient.

Elle est le poids spirituel. Elle est le rapport exprimé par un chiffre très beau. Elle est posée d’une manière qui est ineffable

Sur le pouls même de l’Être.

Elle est l’heure intérieure ; le trésor jaillissant et la source emmagasinée ;

La jointure à ce qui n’est point temps du temps exprimé par le langage.

Elle ne parlera pas ; elle est occupée à ne point parler. Elle coïncide.

Elle possède, elle se souvient, et toutes ses sœurs sont attentives au mouvement de ses paupières.

Pour toi, Mnémosyne, ces premiers vers, et la déflagration de l’Ode soudaine !

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Ainsi subitement du milieu de la nuit que mon poëme de tous côtés frappe comme l’éclat de la foudre trifourchue !

Et nul ne peut prévoir où soudain elle fera fumer le soleil,

Chêne, ou mât de navire, ou l’humble cheminée, liquéfiant le pot comme un astre !

O mon âme impatiente ! nous n’établirons aucun chantier ! nous ne pousserons, nous ne roulerons aucune trirème

Jusqu’à une grande Méditerranée de vers horizontaux.

Pleine d’îles, praticable aux marchands, entourée par les ports de tous les peuples !

Nous avons une affaire plus laborieuse à concerter

Que ton retour, patient Ulysse !

Toute route perdue ! sans relâche pourchassé et secouru

Par les dieux chauds sur la piste, sans que tu voies rien d’eux que parfois

La nuit un rayon d’or sur la Voile, et dans la splendeur du matin, un moment,

Une face radieuse aux yeux bleus, une tête couronnée de persil,

Jusqu’à ce jour que tu restas seul !

Quel combat soutenaient la mère et l’enfant, dans Ithaque là-bas,

Cependant que tu reprisais ton vêtement, cependant que tu interrogeais les Ombres,

Jusque la longue barque Phéacienne te ramenât, accablé d’un sommeil profond !

Et toi aussi, bien que ce soit amer,

Il me faut enfin délaisser les bords de ton poëme, ô Enée, entre les deux mondes l’étendue de ses eaux pontificales !

Quel calme s’est fait dans le milieu des siècles, cependant qu’en arrière la patrie et Didon brûlent fabuleusement !

Tu succombes à la main ramifère ! tu tombes, Palinure, et ta main ne retient plus le gouvernail.

Et d’abord on ne voyait que leur miroir infini, mais soudain sous la propagation de l’immense sillage,

Elles s’animent et le monde entier se peint sur l’étoffe magique.

Car voici que par le grand clair de lune

Le Tibre entend venir la nef chargée de la fortune de Rome

Mais maintenant, quittant le niveau de la mer liquide,

O rimeur Florentin ! nous ne te suivrons point, pas après pas, dans ton investigation,

Descendant, montant jusqu’au ciel, descendant jusque dans l’Enfer,

Comme celui qui assurant un pied sur le sol logique avance l’autre en une ferme enjambée.

Et comme quand en automne on marche dans des flaques de petits oiseaux

Les ombres et les images par tourbillons s’élèvent sous ton pas suscitateur !

Rien de tout cela ! toute route à suivre nous ennuie ! toute échelle à escalader !

O mon âme ! le poëme n’est point fait de ces lettres que je plante comme des clous, mais du blanc qui reste sur le papier.

O mon âme, il ne faut concerter aucun plan ! ô mon âme sauvage, il faut nous tenir libres et prêts.

Comme les immenses bandes fragiles d’hirondelles quand sans voix retentit l’appel automnal !

O mon âme impatiente, pareille à l’aigle sans art ! comment ferions-nous pour ajuster aucun vers ? à l’aigle qui ne sait pas faire son nid même ?

Que mon vers ne soit rien d’esclave ! mais tel que l’aigle marin qui s’est jeté sur un grand poisson,

Et l’on ne voit rien qu’un éclatant tourbillon d’ailes et l’éclaboussement de l’écume !

Mais vous ne m’abandonnerez point, ô Muses modératrices.

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Et toi entre toutes, pourvoyeuse, infatigable Thalie !

Toi, tu ne demeures pas au logis ! Mais comme le chasseur dans la luzerne bleue

Suit sans le voir son chien dans le fourrage, c’est ainsi qu’un petit frémissement dans l’herbe du monde

A l’œil toujours préparé indique la quête que tu mènes ;

O batteuse de buissons, on t’a bien représentée avec ce bâton à la main !

Et de l’autre, prête à y puiser le rire inextinguible, comme on étudie une bête bizarre,

Tu tiens le Masque énorme, le mufle de la Vie, la dépouille grotesque et terrible !

Maintenant tu l’as arraché, maintenant tu empoignes le grand Secret Comique, le piège adaptateur, la formule transmutatrice !

Mais Clio, le style entre les trois doigts, attend, postée au coin du coffre brillant,

Clio, le greffier de l’âme, pareille à celle qui tient les comptes.

On dit que ce berger fut le premier peintre,

Qui, sur la paroi du roc observant l’ombre de son bouc,

Avec un tison pris à son feu contourna la tache cornue.

Ainsi, qu’est la plume, pareille au style sur le cadran solaire ?

Que l’extrémité aiguë de notre ombre humaine promenée sur le papier blanc.

Écris, Clio! confère à toute chose le caractère authentique. Point de pensée

Que notre opacité personnelle ne réserve le moyen de circonscrire.

O observatrice, ô guide, ô inscriptrice de notre ombre !

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J’ai dit les Nymphes nourricières ; celles qui ne parlent point et qui ne se font point voir ; j’ai dit les Muses respiratrices, et maintenant je dirai les Muses inspirées.

Car le poëte pareil à un instrument où l’on souffle

Entre sa cervelle et ses narines pour une conception pareille à l’acide conscience de l’odeur

N’ouvre pas autrement que le petit oiseau son âme,

Quand prêt à chanter de tout son corps il s’emplit d’air jusqu’à lintérieur de tous ses os !

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[*] “Sarcophage trouvé sur la route d’Ostie”. — Au Louvre

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PRIMEIRA ODE. As Musas[*]

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As Nove Musas e, no meio, Terpsícore!

Eu te reconheço, Bacante! Eu te reconheço, Sibila! Não espero em tua mão nenhuma taça e nem mesmo teu seio

Convulsivamente em tuas unhas, ó Cumana no turbilhão de folhas douradas!

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Mas essa grande flauta crivada de bocas entre os teus dedos mostra bem

Que uni-la não precisas mais ao sopro que te enche

E que acaba de pôr-te, ó virgem, de pé!

Contorção não há: do colo nada rompe as belas dobras do vestido até os pés por ele ocultos!

Mas bem sei o que querem dizer essa cabeça para o lado, o semblante cerrado e ébrio, esse rosto a escutar, a fulgurar com a jubilação orquestral!

Só um braço não pudeste conter! Ele se levanta, ele se crispa,

Impaciente no furor de dar o compasso inicial!

Secreta vogal! animação da palavra nascente! Modulação da qual é consoante todo o espírito!

Terpsícore, que descobriste a dança! que seria do coro sem a dança? quem mais cativaria juntas

As oito irmãs arredias para a vindima do hino jorrante, inventando a figura inextricável?

Em quem, se antes te plantando bem no centro do seu espírito, virgem vibrante,

Não lhe fizesses perder a razão grosseira e baixa a tudo inflamando com a asa da tua cólera no sal do fogo que estala,

Consentiriam entrar as castas irmãs?

As Nove Musas! Para mim, nenhuma está a mais!

Vejo neste mármore a inteira novena! À tua direita, Polímnia! e à esquerda do altar em que te apoias!

As altas virgens iguais, a fileira das irmãs eloquentes.

Quero dizer de que maneira as vi pararem e como uma à outra engrinaldavam-se

Por algo distinto do que cada mão

Vai colher dos dedos que se lhe estendem.

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E eu te reconheci primeiro, Talia!

Reconheci do mesmo lado Clio, reconheci Mnemósine, eu te reconheci, Talia!

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Eu vos reconheci, ó conselho completo das nove Ninfas interiores!

Frase mãe! Profundo engenho da linguagem e pelotão de mulheres vivazes!

Presença criadora! Nada nasceria se vós não fôsseis nove!

Eis, quando o poeta novo repleto da explosão inteligível,

O negro clamor de toda a vida atado pelo umbigo na comoção da base,

Abre-se, o acesso

Explodindo a muralha, o sopro de si mesmo

Violentando as mandíbulas cortantes,

De súbito o fremente novenário com um grito!

Agora ele não pode mais calar-se!

A interrogação que saiu de si mesmo, tal cânhamo

A criadas, ele a confiou para sempre

Ao sábio coro da inextinguível Eco!

Nunca todas dormem juntas! Mas antes que a grande Polímnia se levante,

Ou vem, as duas mãos abrindo o compasso, Urânia à semelhança de Vênus,

Quando ela ensina, retesando-lhe o arco, Amor;

Ou Talia, a risonha, com a ponta do pé marca docemente o compasso; ou no silêncio do silêncio

Mnemósine suspira.

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A mais velha, a que não fala! a mais velha, com a mesma idade!

Mnemósine que não fala jamais!

Ela escuta, ela considera,

Ela sente (pois é o sentido interior do espírito),

Pura, simples, inviolável! Ela recorda.

Ela é o peso espiritual. Ela é a relação expressa por um belo algarismo. Está pousada de uma maneira que é inefável

No próprio pulso do Ser.

Ela é a hora interior; o tesouro irrompendo e a fonte armazenada;

Junção com o que não é tempo do tempo expresso na linguagem.

Ela não falará; está ocupada em não falar. Ela coincide.

Ela possui, ela recorda, e todas as irmãs estão atentas ao movimento das suas pálpebras.

Para ti, Mnemósine, estes primeiros versos e a deflagração da Ode repentina!

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Assim subitamente do meio da noite que de toda parte se abata meu poema igual clarão de raio triforquilhe!

E ninguém pode prever onde ele, de súbito, fará fumar o sol,

Carvalho, ou mastro de navio, ou chaminé humilde, e a panela liquefeita como um astro!

Ó minha alma impaciente! não vamos assentar nenhum canteiro! não vamos impelir, não vamos deslizar nenhum trirreme

A um grande Mediterrâneo de versos horizontais,

De ilhas repleto, aberto a mercadores, cercado pelos portos de todas as nações!

Temos questão mais trabalhosa a resolver

Que teu retorno, paciente Ulisses!

Toda rota perdida! sem descanso perseguido e ajudado

Pelos deuses quentes na tua pista, sem que vejas deles nada além

De por vezes à noite um raio d’ouro sobre a Vela, e no esplendor da manhã, por um momento,

Uma face radiosa, olhos azuis, uma testa coroada de salsa,

Até o dia em que ficaste só!

Que combate sustinham mãe e filho, lá em Ítaca,

Enquanto cerzias vestes, enquanto questionavas Sombras,

Até que a longa barca feaciana te trouxesse de volta, abatido em sono profundo!

E tu também, embora seja amargo,

Tenho enfim de deixar as margens do teu épico, ó Eneias, entre os dois mundos a extensão das águas pontifícias!

Que calma se fez em meio aos séculos, enquanto, lá atrás, Dido e a pátria ardem fabulosamente!

Sucumbes à mão ramífera! Tu tombas, Palinuro, e tua mão não mais segura o leme!

E primeiro só se via o seu espelho infindo, mas de repente ao propagar-se a esteira imensa,

Elas se animam e pinta-se o mundo no mágico tecido.

Pois eis que sob o magno luar

Escuta o Tibre vir a nau repleta da fortuna de Roma

Mas agora, deixando para trás o nível do mar líquido,

Ó rimador florentino! não vamos te seguir, passo a passo, na tua investigação,

Descendo, subindo até o céu, descendo até o Inferno,

Como aquele que assentando o pé no solo lógico o outro avança numa firme pernada.

E como quando no outono se anda em charcos de passarinhos,

As sombras e as imagens em turbilhões se elevam ao teu passo suscitador!

Nada disso! toda rota a seguir nos enfada! toda escada a escalar!

Ó alma minha! o poema não é feito destas letras que eu planto como pregos, mas do branco que fica no papel.

Ó alma minha! Não concertemos plano algum! Ó alma minha selvagem, quedemo-nos livres e prontos,

Como os imensos bandos frágeis de andorinhas quando soa, silente, o apelo outonal!

Ó alma minha impaciente, idêntica à águia sem arte! como faríamos para ajustar versos? à águia que não sabe nem fazer o próprio ninho?

Que meu verso em nada seja escravo! Mas tal qual a águia marinha que se lança sobre um peixe,

E não se vê mais que um reluzente turbilhão de asas e o respingar da espuma!

Mas não me abandonareis, ó Musas moderadoras.

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E, entre todas, tu, provedora, infatigável Talia!

Tu que em casa não te demoras! Mas como na luzerna azul o caçador

Segue sem ver seu cão na forragem, é assim que um mínimo tremor na relva do mundo

Ao olhar sempre pronto indica a presa que buscas;

Ó batedora de moitas, bem que te representaram tendo à mão um bastão!

E na outra, pronta a extrair-lhe o riso inextinguível, como alguém que estuda um bicho estranho,

Seguras a enorme Máscara, o focinho da Vida, o despojo grotesco e terrível!

Agora tu a arrancaste, agora tu empunhas o grande Segredo Cômico, o cepo adaptador, a fórmula transmutadora!

Mas Clio, entre os dedos o estilete, espera, postada a um canto do cofre brilhante,

Clio, o escrivão da alma, lembrando aquela que faz as contas.

Se diz que este pastor foi o primeiro artista

Que, fitando a sombra do seu bode na parede da rocha,

Com tição passado a fogo contornou a mancha cornuda,

Assim o que é a pluma, como o estilo em relógio de sol?

Senão a ponta aguda de nossa sombra humana a passear no papel branco.

Escreve, Clio! confere a toda coisa seu caráter autêntico. Não há ideia

Que nossa opacidade pessoal não se reserve meio de circunscrever.

Ó observadora, ó guia, ó inscritora da nossa sombra!

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Eu disse as Ninfas nutridoras; aquelas que não falam e que não se deixam ver; eu disse as Musas respiradoras e agora direi as Musas inspiradas.

Pois o poeta, idêntico a instrumento em que se sopra

Entre o cérebro e as narinas para uma concepção igual à consciência ácida do odor,

Não abre de outra forma que o pequeno pássaro a alma

Quando pronto a cantar com todo o corpo se enche de ar até o interior dos ossos!

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[*] “Sarcófago encontrado na estrada de Óstia.” – No Louvre.

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Paul Claudel

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Confira a live de lançamento, com a participação de Rodrigo de Lemos, Marcelo Consentino e Sabrina Gevaerd:

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